Territoires à Risques Important d’Inondation (TRI)
Un TRI est défini, au sens de la Directive Inondation, comme une zone où les enjeux potentiellement exposés sont les plus importants au regard de l’échelle nationale et du district. En ce sens, le TRI n’a pas vocation à faire ressortir les secteurs d’enjeux plus diffus.
L’identification des TRI s’est appuyée sur les critères nationaux de caractérisation de l’importance du risque d’inondation, définis dans l’arrêté ministériel du 27 avril 2012, en tenant compte, le cas échéant, des particularités locales, comme le caractère dangereux de l’inondation (caractérisés notamment par la rapidité du phénomène et la durée de la submersion) en termes de protection des populations et de tout autre facteur local susceptible d’aggraver les conséquences négatives potentielles associées aux inondations pour la santé humaine, l’environnement, les biens dont le patrimoine culturel et l’activité économique.
Les TRI font l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics pour y réduire le coût des dommages consécutifs aux inondations. Un diagnostic approfondi du risque est alors réalisé ainsi qu’une cartographie des risques selon 3 scénarii :
- • les événements fréquents (période de retour 10 à 30 ans)
- • les événements d’occurrence moyenne (période de retour 100 à 300 ans)
- • les événements extrêmes (période de retour supérieure à 1 000 ans)
Nota bene : un phénomène ayant une période de retour de 100 ans (phénomène centennal) a 1 chance sur 100 de se produire ou d’être dépassé chaque année.
Une cartographie des risques est ainsi réalisée sur chaque TRI et arrêtée par le Préfet Coordonnateur de Bassin. Le but est de mieux connaître la vulnérabilité du territoire pour savoir quels sont les outils de gestion à privilégier. Cette cartographie donne un premier accès à l’analyse des vulnérabilités et du fonctionnement socio-économique de la zone.
Une fois le TRI identifié et analysé au regard des risques d’inondation, l’étape suivante consiste à mettre en place une gestion ciblée des risques auxquels il est soumis pour anticiper et réduire l’impact des crises à travers la mise en place d’une Stratégie Locale de Gestion des Risques d’Inondations (SLGRI) et pouvant servir de base pour la déclinaison d’un Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI).
Cette sélection de TRI ne signifie nullement qu’en dehors des territoires retenus, les risques d’inondation n’existent pas ou qu’ils peuvent être négligés.
L’ensemble des 17 communes du district mahorais sont identifiées dans un seul périmètre TRI avec 3 bassins versants prioritaires identifiés en 2012 (La Gouloué, Kawénilajoli, La Kirissoni) et un bassin supplémentaire (Majimbini) identifié en 2018.